27 juillet 2008

Fin juillet : WE à Brétignolles sur Mer

Plus précisément à La Chaize-Giraud

12 juillet 2008

4 juillet : Le Lac d'Estom (2/2)

Le Lac d'Estom (1804 m)


Au retour, Maïko fait sa lessive... et rentre avec un foulard autour des hanches et son pantalon à la main !
Une vache belliqueuse (c'est rare) l'a carrément chargée et faite tomber... dans un tas de bouse ! Grosse rigolade après coup, quand nous avons pu constater qu'elle n'avait pas de gros bobo... mais cela aurait pu être le cas car la charge fut rude.


Merveilleuse nature (je l'ai pas déjà écrit ça ? ;-))

Le Lac de BASSIA (2/2)



Le lac était encore en partie gelé !


Sur le chemin du retour, de paisibles chevaux.

4 juillet : Le Lac d'Estom (1/2)

Très agréable randonnée au départ de La Fruitière (1371 m), aux alentours de Cauterets.
La randonnée longe en permanence le superbe gave de Lutour.


Christian Michèle, Maïko et Philippe pour la pause devant le Pic d'Estom


Complicité de rando entre François et Mimi


Formidable nature !

1er juillet 2008 : Le lac de BASSIA (1/2)

Le départ de la rando est situé en haut du Hautacam.
Ci-dessous, un long parcours en sommet de crête.


Les tas de caillous sur ces lignes de crête sont en fait des affûts pour les chasseurs de palombes.


Le lac de Bassia

30 juin 2008 : Le Pic du Midi (2/2)



De la neige ?


Non , vous croyez ?


La vue du sommet.

30 juin 2008 : Le Pic du Midi (1/2)

Les lamas au Lac d'Oncet



Le refuge abandonné du Lac d'Oncet : le tout petit batiment sur la crête au centre est l'hotellerie des Laquets.
Nous n'imaginions pas encore ce que nous allions y découvrir...


Quelques temps plus tard, l'hotellerie des Laquets enneigée comme nous ne l'avions jamais vu presque au mois de juillet !


Le Lac d'Oncet en partie gelée. Le VTTiste ne descend pas de très haut (la neige bloquait tout) mais il faut quand même le faire.

En descendant du Soum Nère

Philippe devant cette superbe chaîne Pyrénéenne

Une île à plus de 2000 mètres d'altitude

Une île, entre le ciel et l'eau
Une île sans hommes ni bateaux
Inculte, un peu comme une insulte
Sauvage, sans espoir de voyage
Une île, une île, entre le ciel et l'eau
Serge LAMA



Le trésor du Lac de Bastampe dans son écrin


Sur les rives, la gentiane...


... dans le Lac, une faune très présente.

28 juin 2008 : Le Lac de Bastampe

Une pure merveille...

... à 2019 m d'altitude.


La côte d'Azur ?


La Corse ?
Non, non, les Hautes Pyrénées !

La pesanteur...

La pesanteur...
... nous offre de merveilleuses cascades,


... nous fait souffrir pour grimper,


et beaucoup plus rarement sur Terre, la pesanteur disparait ;-))

BOUSSIE, au dessus de SERS

En compagnie de Philippe et Maïko, une petite excursion vers le plateau de Boussie qui surplombe SERS.


Un anneau taillé dans la roche, dans une bergerie sur les estives de Boussie


Au second plan, sous le regard de Philppe, Maïko se ressource en puisant l'énergie des hêtres.


L'herbe était... comme qui dirait... humide ;-))

11 juillet 2008

26 juin : du vallon d'Aguilla au cirque de Troumousse (2/2)

Dans le cirque de Troumousse


Cette année, la fonte des neiges tardive a grossi les torrents, pour notre plus grand plaisir visuel, auditif et gustatif.

Mimi surplombant le Ravin des Touyères

26 juin : du vallon d'Aguilla au cirque de Troumousse (1/2)

La route à péage qui monte à Troumousse avec au-dessus, le Gabiédou.


Dans le vallon de l'Aguila


La Tour de Lieussaube : on imagine sa taille en découvrant le randonneur sur la droite de la photo

23 juin : Au sommet du Bergons (2068 m)

Une accalmie du vent, toujours présent au Bergons, nous permet de faire la photo sans nous décoiffer !



La vue à 360° permet de voir la brèche de Roland (ci-dessous), le Mont Perdu et d'autres 3000...


02 juillet 2008

Un bout d'essai sur le Tourmalet...



Le mercredi 2 juillet 2008

Je sais faire du vélo ; adolescent, j'ai joué à faire la course entre copains ; maintenant, je fais de la bicyclette façon Yves MONTAND ; mais je ne me suis jamais vraiment trouvé en situation de "sport cycliste". Aujourd'hui, je me suis donc déguisé en coureur du Tour de France, à l'assaut d'un col mythique, "Le Tourmalet".
Je précise bien qu'il s'agit d'un bout d'essai et non d'une tentative, cette dernière incluant une préparation et un objectif, ainsi que l'espoir de réussir à atteindre le sommet. Je veux juste voir ce que cela fait et jusqu'où j'irais... sans me faire mal.
Donc, départ de La Lanne de SERS en milieu d'après-midi. Tout commence bien, une descente de 1 km avec juste 3 coups de pédales sur un faux plat. Impeccable pour me familiariser avec le VTT d'emprunt qui constitue mon outil d'attaque... avec mes 75 cl d'eau et mes 2 barres de céréales !
En bas de SERS, avant d'attaquer la montée du Tourmalet au kilomètre 5 à 1090 m d’altitude, un p'tit pipi : ce serait bête d'être obligé de mettre pied à terre à cause de cela. Et c'est parti pour... au maximum 13 km de montée (ça c'est dans les rêves...) puisque le "Le Tourmalet" complet, au départ de Luz, c'est 18 km de montée à 9% de moyenne jusqu’à 2114 mètres.
Dès les premiers coups de pédale, je sens que cela va être dur. Je pars sur le plateau moyen (il y en a 3) et dès la deuxième épingle, je passe sur le petit. Cela se rapproche déjà de "la moulinette". Serai-je parti trop fort ? Je n'en sais rien, je n'ai aucun repère. Bientôt la deuxième pancarte : "Sommet à 12 km". Ouais, j'en ai fait un !
Le deuxième kilomètre est le plus dur, celui qui m'asphyxie : mon coeur bat vite, mon souffle est court et je me demande bien comment je vais calmer cela en regardant ce qui m'attend devant.
Les Thermes de Barzin... bientôt Barèges avec ces lacets à l'entrée et sa longue ligne droite qui la traverse de part en part. Hors de question que je mette pied à terre devant les terrasses des cafés où quelques curistes sirotent leur Perrier citron ! Je traverserais Barèges sur le vélo !
Cà y est, c'est fait, Barèges est derrière moi. Devant, c'est la très longue ligne droite que je redoute le plus. Si je la passe, je sais que je peux aller plus loin... mais bon Dieu qu'elle est longue. Je mouline... et je reprends espoir quand j'aperçois un cycliste marchant son vélo à côté de lui, à 200 m devant moi. Je m'accroche à l'espoir de dépasser au moins un cycliste : même s'il est à pied, cela fait du bien. A mon approche, il se retourne : je baisse la tête pour ne pas croiser son regard. Je ne veux pas être son compagnon de montée pédestre. Je le dépasse, sans un regard, mais gonflé d'un nouvel élan.
La pente ne faiblit pas, bien au contraire. Le soleil a percé les nuages et la sueur coule à grosses gouttes des manches de mon superbe coupe-vent jaune fluo. Mon tee-shirt n'est pus qu'une éponge à sueur. Ma tête est trempée sous le casque. La sueur ruisselle sur mon nez et mon menton. A cet instant, je revois les images des coureurs du Tour à la télé et je me dis que finalement, je suis comme eux.
T'as qu'à croire mon gars ! Je suis sur l'avant dernière vitesse du vélo : plus qu'une de réserve... avant de caler. Je passe la zone des travaux où des forestiers ont abattu de grands sapins il y a 2 jours. Probablement pour la sécurité du Tour de France qui va passer ici (en descente) dans 2 semaines. L'odeur du pin coupé me redonne de la vaillance (ou bien est-ce la pente qui est moins raide ?).
Je passe maintenant le panneau "Sommet à 9 km". Super, j'ai fait 4 km ! Mais ma vaillance est de courte durée et cette marque qui devrait me requinquer me calme, quand je vois la dureté de la pente devant. J'ai la tête dans le guidon, je ne regarde plus la route, le guidon n'est plus droit, bref, ça sent l'pâté ! Ou plutôt la pâtée...
Mais non, certainement pas, je ne vais pas caler maintenant. Pourquoi ? Certes, j'ai rétrogradé sur la plus petite vitesse mais j'avance encore. Et je n'ai pas mal aux jambes. Certes, mon short de footballeur n'est pas très rembourré et je commence à avoir un peu mal du côté de la selle mais je dois pouvoir continuer. Allez, un petit coup à boire. Je saisis le bidon, emplit ma bouche d'eau et au moment d'avaler, je suffoque. Mon rythme respiratoire est tellement élevé que je n'arrive pas à avaler et recrache l'eau sur le bas-côté. « Mais c'est pas vrai ! En plus, je ne peux même pas boire ! Mais quand donc vais-je pouvoir faire baisser mon rythme cardiaque et respiratoire ? »
Et bien je ne sais pas ! Il n'y a aucun répit dans le Tourmalet : ça monte tout le temps !
Un petit écart dans le caniveau me rappelle à l'ordre : je me concentre à nouveau, j'appuie plus fort sur les pédales, je change de vitesse ; c'est reparti !
Je grimpe, je grimpe, bientôt le panneau "Sommet à 8 km" : yes, déjà 5 km de bouclés.
Mais mon inquiétude grandit côté selle : j'ai mal au cul. Sans me mettre en danseuse, je soulage mon postérieur, mais la posture est fatigante. La pente s'accentue... des motos me doublent à grande vitesse. J'ai mal au cul, je n'arrive pas à boire... mais le jardin botanique est là, tout près. Je dois l'atteindre. Je me souviens du petit pont qui le précède et de l'incroyable ligne droite de 70 mètres à peine pentue qui le jouxte. Je pourrais récupérer... pendant quelques secondes.
"Sommet à 7 km" : 6 km avalés : c'est bien mon Kiki ! Je passe le jardin botanique mais la pseudo ligne droite plate n'était que dans mes rêves. Et pourtant, à pied, ce parking du Pont de la Gaubie que j'ai emprunté pour départ de nombreuses randonnées me semblait plus plat.
C'est reparti dans la raideur de la pente et je sais que pour moi c'est la fin. J'atteins cette inscription romanesque écrite en lettres blanches sur le bitume noir : "Maud, veux-tu m'épouser ? Oui !" et je mets pied à terre.
J'ai monté un peu plus de 6 km, jusqu’à 1564 m d’altitude, mettons 6,5 km pour arrondir à la moitié de ce qui séparait mon point de départ du col du Tourmalet soit 13 km. Je redescends quelques dizaines de mètres à pied à côté du vélo puis sur le vélo et je m'arrête sur le parking de la Gaubie pour boire un coup.
Je regarde le chrono : presque 45 mn. Evidemment, côté moyenne... ce n’est pas top. Mais je m'en fous, mon but n'était pas là. Je me dis que 45 mn, c'est la durée d'une mi-temps d'un match de football. Et j'en ai fait des mi-temps à un rythme effréné. Mais je ne suis jamais sorti aussi "rincé" qu'après l'effort que je viens de faire. La différence entre les deux, ce sont surtout les temps de récupération, inexistants dans cette ascension… et certainement aussi l’âge et le manque d’entraînement.
C'est bien : je ne me suis pas fait mal. Je me suis arrêté avant d'avoir vraiment mal, ce qui est bien pour finir les vacances. Maintenant je sais. Je sais pourquoi le sport cycliste est dur et pourquoi cette montée du Tourmalet est sans pitié.
Mais il me reste un excellent moment à passer : la descente. Je referme le coupe-vent, je remonte sur le vélo et c'est parti pour plus de 6 km de descente sans mettre un coup de pédale... ou presque.
La vitesse devient vite importante : je n'ai pas de compteur mais je l'estime à plus de 70 km/h dans les lignes droites. C'est grisant : juste le bruit du vent sur le casque et les claquements du coupe-vent. Dans la grande ligne droite qui précède Barèges, je me retourne pour voir si je n'ai pas distancé la moto-caméra n°1 de France 2 ;-))
A la sortie de Barèges, "j'enchaîne propre" les lacets, en freinant juste ce qu'il faut et me penchant côté virage. Bientôt, je reconnais la dernière épingle qui précède la route de Sers... et c'est déjà fini. Dommage, je serais bien descendu comme cela jusqu'à Luz Saint-Sauveur.
Reste le kilomètre de montée à Sers. Et là, flash-back sur mon adolescence. Je ne suis plus tout seul mais accompagné de Didier, de Serge, de Jean-Pierre, comme quand nous rentrions de la piscine de La Garette vers La Tiffardière. Nous imaginions d'improbables lignes d'arrivée entre 2 frênes têtard et le sprint lancé de loin était commenté en direct... par nous-mêmes. C'était dans le début des années 70 ; nous nous appelions Merckx ou Thévenet ou Poupou. Et le gagnant de ces minis sprints était fier d'avoir fait la pige aux autres. Je me retourne et ils ne sont pas là...
Je suis seul face à la raideur de la pente. Je mouline, je mouline. En face l'église, je mets pied à terre. Mais je remonte sur le vélo quelques dizaines de mètres plus loin, juste avant d'arriver à La Lanne. Je dois arriver sur le vélo, au cas où quelqu'un me verrait : on a sa fierté, même si l'on est pas Laurent JALABERT ;-))

PS : merci à Philippe pour le prêt du vélo et de l'équipement, sans lesquels je n'aurai rien pu faire ;-))
Chrisgad.